Anecdotes de gamers
Une fois par mois (parfois plus) un joueur expérimenté (de la catégorie des passionnés les plus vifs ) nous fait revivre une licence, un jeu marquant, une console autour de ses souvenirs personnels, d'anecdotes inédites et autres petits plus qui forgent le style et la passion. Cette semaine, Sylvain (Chroniques-ludiques) nous parle de Baten Kaitos Origins...
Il faut savoir que la Gamecube n’a jamais été console de RPG. Face à une Playsation 2 d’une richesse rôlesque inespérée, la console 128 bits de Nintendo n’avait pas la dragée haute. Cela ne l’empêchait pas pour autant d’accueillir de très bons jeux, comme un Wind Waker ou un Metroid Prime. Mais, entre nous, un bon petit RPG de temps en temps ne fait jamais de mal. C’est à ce moment-là qu’est intervenu Monolith Software et son très surprenant Baten Kaitos. Un nom original, et désormais inoubliable. Je me souviens avoir découvert ce titre au détour d’un dossier gargantuesque du (Feu) magazine Gameplay RPG, qui présentait le jeu dans sa version japonaise. C’était génial, tout simplement. Un RPG à base de decks de cartes, beau, long, intéressant, avec une musique divine, et doté d’une direction artistique absolument superbe, avec ces continents flottants et ces petits êtres ailés. Le jeu se payait même le luxe d’être original et d’impliquer le joueur dans son aventure, en tant qu’ange gardien et, par la force des choses, compagnon direct de ces personnages virtuels. Inutile de vous cacher que l’attente d’une version européenne a été longue, très longue. Baten Kaitos était devenu le meilleur RPG de la console, et un excellent RPG comparé au reste du monde.
Je ne vous ai pourtant pas encore parlé de l’histoire, prenante, mystérieuse, portée par une plume décidemment plus qu’inspirée. Le lien entre le premier Baten Kaitos, œuvre déjà complète avec un début et une fin, était loin d’être évident, et pourtant. Et pourtant. C’est aux côtés d’un Koh Kojima complètement décomplexé que l’on déroule son histoire, sa vision du diptyque Baten Kaitos. Si le premier épisode avait été signé Masato Kato, déjà auteur des célèbres scripts de Chrono Trigger, Xenogears ou encore Final Fantasy VII - rien que ça - Koh Kojima n’a pas eu peur de l’ambitieux héritage. Il a même réussi à magnifier le travail de son collègue sur cette préquelle, pour un résultat brillant, tout simplement.
Le système de combat se révèle aussi être un modèle du
genre. Comme son ainé, il se base sur des enchainements de cartes et de coups
spéciaux, le tout sur une musique diaboliquement entrainante. La seule différence :
dans Baten Kaitos Origins tout est devenu plus dynamique, rapide. La plupart
des affrontements nécessitent une concentration assez intense, vu le challenge,
savamment dosé pour une fois, et les quelques subtilités qui jouent sur des
mécanismes assez simples au premier abord, pour un système de combat vraiment
complet une fois maitrisé.
Difficile, à l’époque, d’imaginer que la Gamecube allait
accueillir un tel jeu, un tel monument du RPG, pourtant des années après les
classiques du genre. C’était sans avertissement, sans même une diffusion
généralisée pour que le monde entier en profite. Je sais qu’il y a encore des
gens qui travaillent au corps la firme du plombier moustachu, pour pousser la
sortie sur l’eShop des dernières consoles, mais jusqu’à maintenant, sans
succès. Reste un jeu physiquement assez inaccessible pour le moment, d’une
rareté à toute épreuve et vendu à un prix hors norme sur les sites d’import.
Allez, Nintendo, un petit effort !
Sylvain RomieuCurieux de nature, rêveur contre-nature, râleur chronique mais aussi voyageur de passion, du réel à l'irréel, je m'efforce, au mieux, de poser sur papier (ou plutôt un site : Chroniques-ludiques ) le fruit de mes élucubrations virtuelles.
Bonjour,
RépondreSupprimerCe jeu d’aventure a l’air vraiment bien. Merci de l’avoir partagé.
Au revoir