nolife story, la critique.

Sorti depuis seulement quelques semaines Nolife Story -le dernier livre de Florent Gorges- se voit déjà doté -émergées du tréfonds  de cet été  pluvieux- de critiques  en tout genre (majoritairement positives, c’est heureux.). Les bonnes font état d’un livre qui se dévore, facile à lire et passionnant. Les mauvaises semblent s'attaquer à sa forme (peu littéraire, voir redondante) ou bien à son fond  « tu veux, tu peux » un rien idyllique.

Son sujet ? Un récit, à plusieurs voix, (une vingtaine d’heures d’interviews -ayant impliqué une vingtaine d’intervenants- ont étés retranscrites.) et qui raconte, en définitive, le périple incroyable de deux passionnés (accompagnés de leur équipe) qui ont fait ce pari fou : créer, avec de très faibles moyens, une chaine de TV !

Le voyage proposé vous invite ainsi à bord d’un Titanic de l'adsl -et qui à quatre reprises renaitra de ses cendres, et au final navige toujours- dans les mers agités du 4 ème pouvoir.

Et on s’accroche à ce navire ! Dirigés par Sébastien Ruchet (un gars capable -plus jeune- de choisir son école d’ingénieur pour ses  cours de Japonais (en option)  et à la proximité d’Animeland (Un magazine ayant traitrs aux animés ; pour lequel il deviendra  rédacteur !) et Alexandre Pilot (créateur de : La nuit du film amateur, de Mémoire vive et de France Five.), bientôt rejoints par ses figures (et désormais célèbres) du microcosme médiatico-Japonisant : Julien Pirou, Kevin Feuillois, Thierry Falcoz, Davy Mourier et Radigo ect…

Et ça marche ! Son style documentaire -fait de multiples interviews- offre au livre tout son dynamisme et sa forme, plutôt plaisante (voulue et adaptée), livre un contenu peu abordé -vite consommé et appréciable- faits d’anecdotes bien agencées.  De plus, et bien qu’il soit préférable d’aimer la culture geek, otaku ou gamer (comme on dit sur les grandes chaines) le sujet central -la montée d’une petite chaîne de l’adsl- se défend bien d’être segmentant. De sa création, jusqu’aux récentes (tardives) recettes publicitaires, l’on suit cette chaîne (Nolife) , en construction, et qui a tout pour mourir, jusque son nom !

Et on suit tout ! Ses équipes, changeantes,  composée de pros ou d’amateurs et qui s’activent à tous les postes. Ses actionnaires (Les fous-sympas, ceux du début, les versatiles...un peu plus plus gros) et finalement, même, son public ! (En communions, pour cette antenne.). Alors, certes, on pourra trouver le propos anecdotique lorsque Davy Mourier, pour citer un exemple, raconte la façon dont il recrute ses partenaires de jeu (Cf. l'extrait, ci-après) -que je trouve très drôle, au passage -  mais quand il s’agit de dénombrer les livres écrits (vécu de l’intérieur) sur le parcours d’une chaine du câble… qu’a-t-on à nous mettre sous la dent ?

Extrait de Nolife Story: Le Casting de Maelys Ricordeau (qui postule pour le rôle de Caroline) devant Davy Mourier pour la Shortcom NerdZ :

 « Je lui ai donc expliqué le concept de NerdZ et elle n’a rien compris du tout (rires). Je lui ai alors donné plus de détails en lui expliquant qu’il y aurait des références aux super-héros et des trucs comme ça. Là elle me demande ‘c’est quoi la différence entre un héros et un super-héros ?’. Je lui ai répondu : ‘Euh, bah par exemple, Mario, c’est un héros parce qu’il va sauver une princesse. Mais Superman, c’est un super-héros car il a des super pouvoirs.’ Et elle me dit ‘Ah ok, comme Batman !’. Je lui ai finalement fait remarquer ‘Non, parce que Batman il n’a pas de super pouvoirs.’ Et là, elle a conclu par un : ‘mais si, il a une cape et il vole !’ Après cette discussion, j’ai su que c’était elle qu’il nous fallait ! ».

Résumons nous, en une image=

Si vous n’aimez pas (la mer et) les jeux vidéo (et en particulier les principales émissions tournées en France ayant traits aux jeux vidéo: Hidden palace, Mon souvenir, Superplay, Extra life, Retro & Magic, ect.), si vous n’aimez pas (la montage et) le Japon (Boire un café à Tokyo, la J-pop ou les Yellow baguettes) , et si vous n’aimez pas (la campagne et)  les gens qui parlent de ces sujets… Ben, allez-y quant meme !

                                            Lien ci-dessus, dans cette image, Omaké books.

Vous pourriez y apprécier le sujet principal : L’union et la passion, qui fait la force, de ce média !